Il arrive fréquemment qu’un chat doive partager son foyer avec d’autres félins, et bien entendu, leurs propriétaires espèrent qu’ils s’entendront bien, particulièrement s’ils sont encore jeunes.

Cela dit, les règles qui régissent la cohabitation entre chats peuvent s’avérer compliquées. Les chats peuvent avoir différentes relations en fonction de leurs personnalités et de leurs comportements.

Jouer ensemble est un signe de relation positive, cependant, les comportements observés durant la phase de jeu peuvent être jugés agressifs, car ils ressemblent à s’y méprendre à un combat de chats  et qu’il n’est pas toujours facile de faire la différence.

Ces comportements comprennent le regard fixe, les bondissements, la poursuite, mais aussi la capture, la lutte et les coups de pieds. Que de violence me direz-vous ! Bien qu’ils puissent apparaître lors des phases de jeu ou de combat, ces comportements présentent des différences subtiles :

• L’intensité : le jeu est plus détendu et sautillant, alors que le combat est plus tendu.
• Les griffes : elles sont généralement rétractées durant le jeu et sorties durant un combat.
• Les rôles : la poursuite et les bondissements sont répartis de façon plus égalitaire durant le jeu et de façon plus déséquilibrée durant le combat.
• Les vocalisations : les phases de jeu ne comprennent habituellement pas de vocalisations agressives, les sifflements, les grognements et les hurlements sont plutôt observés avant ou pendant un combat.

Il existe également des comportements spécifiques au jeu qui ne sont pas associés à des interactions agressives ou négatives. On les observe le plus souvent chez les jeunes chatons, notamment lorsqu’ils se dressent sur leurs pattes arrière, marchent de côté ou sautillent.

La principale difficulté réside dans le fait que le jeu peut basculer vers le combat à tout moment, car l’un ou l’autre des chats peut en avoir assez. Il peut commencer par siffler, sortir ses griffes ou fuir le jeu de façon systématique. Cela peut compliquer le diagnostic de la situation, notez également que le comportement adopté durant le jeu ne reflète pas toujours la nature de la relation. Vous pouvez aussi prendre en compte le comportement du chat en dehors des interactions de jeu ou de conflit.

Recherchez les interactions sociales positives, par exemple lorsque les chats lèvent tous les deux la queue, se font des câlins, se toilettent et frottent leur visage ou leur corps. Partager sa gamelle n’est pas nécessairement une interaction positive, tout comme partager le même couchage ou le même canapé.

Les comportements négatifs envers d’autres chats sont préoccupants, notamment lorsque votre félin bloque l’accès à une pièce ou à une ressource, siffle, met des coups de patte ou fixe du regard un de ses congénères.

Encourager les chats à jouer ensemble peut être particulièrement difficile, mais heureusement, vous pouvez entreprendre un bon nombre de choses.

Qui se ressemble s’assemble

Avant d’accueillir un second chat dans votre foyer, considérez ses besoins en matière d’activité et de jeu. Un chaton énergique et un chat âgé feront tout sauf une bonne paire, cela peut même créer des problèmes et des réponses agressives.

Prendre le temps de faire correspondre les niveaux d’activité et les tempéraments des chats est une stratégie payante pour obtenir une relation solide et positive. La meilleure option reste de choisir deux chatons de la même portée, car ils ont exactement le même âge et se connaissent déjà.

Réduire les tensions

Certaines mesures peuvent être prises pour éviter les interactions négatives à d’autres moments de la journée, pour éviter que la relation ne se détériore. Les chats qui s’engagent dans des interactions agressives sont généralement moins enclins à jouer car ils s’attendent à ce que cela tourne court.

Il importe surtout de réduire la compétition potentielle entre félins au sein du foyer. Vous pouvez par exemple doubler les ressources (gamelles de nourriture et d’eau, bacs à litière, couchages, griffoirs, etc.) et les placer à proximité des espaces préférés de vos chats pour les aider à partager leur territoire sans entrer en conflit.

Corriger une relation déséquilibrée

Si vous avez un chat particulièrement joueur et un deuxième minou un peu moins enthousiaste, essayez de passer du temps à jouer avec le plus motivé des deux pour mieux canaliser son énergie . Cela devrait réduire la pression vécue par le second chat, qui subit le harcèlement et les sollicitations de son congénère.

Les propriétaires de chats qui ont de longues journées de travail ou s’absentent souvent de la maison sont grandement rassurés de savoir que leur minou a un camarade de jeu avec qui passer du bon temps. Prendre le temps de les faire s’entendre peut les aider à développer une relation solide qui bénéficiera autant aux propriétaires qu’à leurs amis à quatre pattes.