Point de vue de chat : vivre dans une maison avec d'autres chats
Les humains apprécient la vie en communauté, ils aiment partager des choses comme leur nourriture, leur lit ou même leurs toilettes. Je l’ai bien compris en les observant. Mais nous, les chats, on n’aime pas !
Nous sommes, par nature, des animaux solitaires et indépendants. Mais nous savons aussi que les humains adorent les chats et qu’ils apprécient parfois de partager leur maison avec plusieurs d’entre nous.
Je vais vous raconter ce que c’est que de vivre dans une maison avec plusieurs chats, et comment les humains de la maison se débrouillent pour qu’il y règne une certaine harmonie.
La règle d’or dans une maison avec plusieurs chats
Il est important de se rappeler que chaque chat voudra avoir accès aux ressources que sont la nourriture, l’eau, un couchage, des perchoirs, etc., quand bon lui semble et sans devoir interagir avec d’autres chats.
Donc la règle d’or est que chaque chat doit avoir ses propres ressources, et en voici la liste :
- La gamelle de nourriture et la gamelle d’eau
- Des coins sépars pour se reposer
- Les jouets
- Les arbres à chat
- Le bac à litière
- Des cachettes (ou des perchoirs, où on se sent plus en sécurité)
- Des moments de jeu individuels avec nos propriétaires
Par expérience, je trouve bien pratique d’avoir un exemplaire supplémentaire de chacune de ces ressources. Si jamais vos chats venaient à se prendre le bec, ils pourraient toujours aller manger, jouer ou se reposer ailleurs.
Assurez-vous qu’elles sont placées à des endroits différents dans la maison, afin que chaque chat puisse accéder à ce qu’il souhaite. Idéalement, dans des coins où il n’y a pas trop de bruit ou de passage, que ce soit des humains ou d’autres chats.
Vous pouvez utiliser pour garder vos chats calmes, et maintenir l’harmonie dans la maison. Si vos félins passent le plus clair de leur temps seuls, éloignés les uns des autres, il pourrait être bon d’utiliser FELIWAY Optimum dans chacun des espaces calmes où se reposent les chats.
Moi, par exemple, je partage ma maison avec un autre chat. Une chatte Norvégienne , pour être précis, qui répond au joli nom de Wegie. Elle adore grimper partout, donc nos propriétaires ont installé un couchage pour elle au sommet de l’une des armoires de la maison. Moi, je préfère avoir mon lit dans un coin chaud, donc chacun a ses espaces et on évite les problèmes. J’aime beaucoup faire mes siestes sur les genoux de mes propriétaires , mais Wegie préfère se blottir tout contre eux.
Présenter un nouveau chat
Mes propriétaires ont fait preuve de beaucoup de tact lorsqu’ils ont amené Wegie à la maison pour la première fois. Ils avaient bien compris que les chats sont des créatures solitaires et indépendantes, et ils nous ont donc organisé un temps d’ajustement afin que Wegie et moi apprenions à
Ils ont été très astucieux en commençant notamment par un échange d’odeurs : avant que Wegie n’arrive, ils ont pris une des couvertures sur lesquelles je fais mes siestes, et la lui ont présentée, afin qu’elle s’habitue à mon odeur. Et ils m’ont également présenté une couverture imprégnée de l’odeur de Wegie pour que j’en fasse autant.
L’odorat est très important chez le chat, car c’est un moyen de détecter la présence de dangers. Au début, la présence de la couverture de Wegie, et de son odeur, dans ma pièce préférée de la maison m’a légèrement déstabilisé ! Mais le temps a fait son œuvre et, après quelques jours, je me suis habitué à cette présence. Mes propriétaires m’ont récompensé d’avoir su traverser cette expérience en restant calme. Cette simple opération d’échange d’odeurs a grandement facilité mon adaptation à la présence de Wegie lorsqu’elle est arrivée.
Ils ont également pris soin de nous aménager « un espace tranquille » à chacun. Le mien était tout contre le rebord de la fenêtre du salon, alors que Wegie préférait aller à l’étage, dans une autre pièce calme.
Après quelques jours, nous avions le droit d’être dans la même pièce et d’avoir un contact visuel, Wegie et moi. Mais ils nous surveillaient et ils avaient placé une barrière entre nous. Je pouvais quitter les lieux et me réfugier dans un endroit plus tranquille, et de son côté, Wegie pouvait faire de même. Rien ne nous contraignait donc à nous rapprocher. Les membres de notre famille comprennent le langage coporel des chats, et ils surveillaient attentivement afin de nous distraire avec un jouet en forme de canne à pêche lorsque la tension montait.
Nous avons ainsi été mis en présence l’un de l’autre à différentes reprises et de manière progressive, et aujourd’hui, on s’entend plutôt bien. Chacun respecte les espaces de détente de l’autre, mais on partage également des moments de jeu. Wegie adore quand on se court après dans le jardin, et quand elle a eu assez de jeu, elle s’échappe généralement en grimpant dans un arbre.
J’ai deux amis chats qui ont vécu ensemble et en harmonie dès le plus jeune âge, mais cela s’explique. Ils étaient de la même portée, et leurs maîtres les avaient ramenés dans leur nouvelle maison ensemble. Des chats issus d’une même portée auront plus de facilités à bien s’entendre, mais ils voudront quand même avoir chacun leurs ressources et leurs espaces.
Des temps en tête-à-tête
Il est important de nous réserver des moments d’attention individuelle. Cela peut notamment passer par le fait de jouer à des jeux variés avec des chats différents à des moments spécifiques. Par exemple, Wegie adore courir après des balles de ping-pong alors que moi je préfère jouer à cache-cache dans les boîtes en carton. Mes propriétaires ont d’ailleurs construit un énorme château de boîtes en carton et ils cachent souvent des friandises à l’intérieur. J’adore !
Les moments qu’on passe avec eux individuellement peuvent également être des moments de toilette ou juste des instants passés côte à côte, sur le canapé ou à se réchauffer devant le feu.
Tout n’est pas toujours facile
Je suis heureux de pouvoir dire qu’avec Wegie, nous avons une excellente relation. On pourrait dire que ça ronronne… Mais il est important de savoir reconnaître les signes de malaise chez un chat mécontent.
Il y a des signes évidents de bagarre entre chats. Ce n’est pas très agréable, et il est souvent judicieux de distraire les belligérants en tapant dans ses mains, par exemple. À ce moment-là, il est probable que les chats prennent la fuite, chacun dans une direction.
Mais il y a parfois des signes plus subtils traduisant l’agressivité et la tension entre deux chats. Cela peut se traduire par des regards fixes ou une attitude figée.
Si vous voyez un chat qui se met à pulvériser de l’urine aux quatre coins de la maison, à se faire les griffes sur les meubles, à se cacher bien plus que d’habitude ou à faire sa toilette de manière excessive, ce sont autant de signes à ne pas prendre à la légère. Ce n’est pas parce que les chats ne se battent pas activement qu’il faut en conclure que tout va bien. Il est donc important de savoir reconnaître tous les signes de tension et les mesures à prendre.
Il est aussi important de vous assurer que les informations présentes sur les puces de vos chats sont à jour, au cas où un chat mécontent déciderait de prendre la tangente. J’ai un ami, Felix, qui a eu du mal à s’adapter à sa nouvelle maison, et en particulier à tisser des liens avec le chat résident. Les habitants de la maison ont tout essayé, mais rien n’a marché. Il a donc été décidé que Felix serait plus heureux ailleurs, et il a été placé dans une nouvelle famille. Ses nouveaux propriétaires ont donc immédiatement modifié les informations présentes sur sa puce et notamment son adresse, au cas où ce cher Félix se perdrait au milieu de tous ces changements !
Si malgré tous vos efforts, vos chats ne parviennent pas à nouer des liens amicaux, essayez de les emmener chez le vétérinaire. Peut-être que des problèmes médicaux sous-jacents pourraient expliquer leurs comportements.
Mais d’autres fois, ça ronronne en chœur !
Wegie et moi, on a des goûts différents, mais cela ne nous empêche pas de bien nous entendre. On adore jouer à se poursuivre dans le jardin et on se fait des bisous d’esquimau, truffe contre truffe, pour se saluer. On aime beaucoup se toiletter l’un l’autre, et parfois, on partage même nos couchages, blottis l’un contre l’autre !
